La couture, née à l’ère paléolithique, a vu son matériel évoluer, s’enrichir et se techniciser au fur et à mesure des époques. Cette discipline attire de plus en plus de débutants désireux de se lancer dans cette aventure artisanale car elle offre un panel d’activités : confection de vêtements sur mesure ou d’accessoires ou simplement s’adonner à une activité relaxante.
Mais avant de se lancer, tout bon débutant doit se munir du matériel adéquat pour se faciliter le travail et obtenir les résultats escomptés ! Evidemment il faut une machine à coudre, nous vous laisserons consulter le lien vers l’article à ce sujet.
Nous découvrirons les outils indispensables à un début d’activité et ceux que vous pouvez acquérir en approfondissant votre apprentissage. Ce guide vous accompagnera pas à pas dans le choix du matériel adapté à vos besoins.
1 – Les outils de mesure
Nous avons plusieurs catégories d’outils de mesure pour des usages différents. D’abord le mètre ruban qui, par sa flexibilité, permet de mesurer du tissu étalé sur une surface plane. Il existe avec un enrouleur automatique.
Ensuite les règles rigides de 40 cm minimum sont très utiles pour tracer ou pour couper le tissu avec un cutter rotatif (surtout si elles sont en métal pour éviter d’endommager le plastique). Une grande règle d’un mètre peut servir à tracer de longues lignes sur le tissu, elle facilite le travail mais n’est pas indispensable au début.
Les pistoles (ou une courbe) sont des règles courbées qui permettent de tracer les courbes des patrons et enfin les équerres qui comme on a pu les utiliser à l’école servent à tracer des angles bien droits sur le tissu.
Le tapis de coupe autocicatrisant avec des graduations et indications d’angle peut permettre un travail de découpe précis.
2 – Les outils de coupe
Il existe également plusieurs outils de coupe du tissus tels que les longs ciseaux de coupe, les ciseaux de lingères (mi-longs), les petits ciseaux de broderie à petites lames et très pointus.
Les coupe fils qui comme son nom l’indique coupe le fil !
Et le fameux découd-vite que l’on sollicite beaucoup en tant que débutant et qui sert à découdre rapidement une couture.
Les ciseaux à papier pour découper le papier une fois le patron décalqué. Attention les ciseaux dédiés à la découpe des tissus ne doivent servir qu’à cet usage sous peine d’endommager la lame et d’altérer la fluidité de la découpe.
3 – Les outils de traçage
La encore nous avons le choix entre :
Les craies tailleur avec le taille craies qui va avec, les critériums craie ou roulettes qui contrastent avec la couleur du tissus et qui s’efface facilement en frottant le tissus.
Les crayons avec une pointe blanche ou jaune pour contraster avec la couleur du tissus.
Les stylos hydrosolubles ou autodisparaissent, ou s’éliminent à l’air ou à la chaleur du fer à repasser.
Le fil de bâti en coton et de couleur visible permet un repérage en couture à la main et se craque facilement .
Pour le patronage on aura besoin d’un critérium ou crayon à papier, d’une gomme, ruban adhésif semi translucide sur lequel on peut écrire, du papier à décalquer et éventuellement à quadriller (les rouleaux sont suffisamment grands pour copier un patron avec du papier translucide)
4 – Les aiguilles, épingles, etc.
Les épingles servent à maintenir les différentes pièces de tissu lors de la coupe ou du montage de votre vêtement pour obtenir un assemblage précis. Elles permettent également de poser des repères. Il existe de plusieurs types : à tête de verre, à tête plate, fines, sans tête…
Les pinces sont une alternative aux épingles, maintiennent le tissu sans l’endommager notamment pour la suédine ou le simili cuir.
Les épingles à nourrice ou de sûreté servent à passer les élastiques en coulisse.
Les aiguilles à coudre à la main existent en différentes sortes et tailles. Au début, il est suffisant d’avoir un kit standard pour les petits travaux à la main tels que coudre un bouton ou faire un ourlet invisible.
Les aiguilles pour machine à coudre doivent être choisies en fonction du tissu utilisé : jean, jersey, stretch, cuir. Leurs tailles varient de 60 (pour les plus fines, adaptées au tissu délicat comme la soie par exemple) jusqu’à 100 (pour les tissus denses comme le cuir ou le jean). Un kit d’aiguilles universelles sera suffisant pour débuter car on utilisera des tissus “simples”.
Un aimant ou un porte aiguilles permettra de regrouper les aiguilles et éviter de les perdre en les éparpillant toutes sur le sol !
Le dé à coudre est pratique en couture manuelle pour pousser l’aiguille dans un tissu épais et éviter ainsi de se blesser.
5 – Fils à coudre
Il faut opter pour du fil en polyester de bonne qualité avec des couleurs basiques pour commencer notamment le blanc et le noir. La collection s’agrandira au fil des ouvrages réalisés et selon les couleurs de tissus choisies. Pour les machines à coudre on utilisera des bobines de fil en revanche pour les surjeteuses on optera pour des cônes.
6- Fer à repasser
C’est un outil indispensable à la couture d’abord car c’est mieux de repasser un tissu avant le travail puis on peut s’en servir pour ouvrir les coutures après avoir piqué et en fin d’ouvrage pour voir le rendu.
La table à repasser va de pair avec le fer à repasser. La jeannette permet de repasser les manches ou des petites surfaces de tissus. Elle n’est pas indispensable pour débuter.
La pattemouille est un morceau de tissus 100% coton blanc de préférence semi transparent qui sert à repasser certains types de tissus afin d’éviter de les bruler lors du repassage.
7- Poids de couture
Ils servent à maintenir le patron sur le tissu afin de le marquer ou de l’épingler avant la découpe. On peut détourner l’usage des rondelles de bricolage pour en faire des poids de couture.
8- Boîte à couture et rangement
Dans un but d’organisation, il est utile d’avoir une boîte de couture pour ranger tout le petit matériel qui mis bout à bout peut s’avérer assez envahissant. On peut utiliser des boîtes en plastique avec compartiments ou encore une travailleuse en bois dont les emplacements s’emboîtent et se déplient.
Conclusion
La couture demande un minimum de matériel en plus de celui propre à la machine à coudre (aiguilles, fils, et on ne l’a pas abordé ici le matériel de nettoyage de la machine) : déjà pour toute la préparation en amont de la couture propre (repassage, mesure, traçage, découpe), celui de l’ouvrage en lui même puis celui de réajustement de l’ouvrage. Tout cela fait au final un beau bagage de couture qu’il convient d’organiser avec des boites, coffrets, travailleuses si on ne veut être envahi chez soi (l’idéal étant aussi d’avoir une pièce de la maison consacrée à la couture avec des tables à la bonne taille et hauteur, un bon fauteuil…)
Nous pourrons évoquer plus tard les mannequins de couture qui en tant que débutant ne sont vraiment pas indispensables.
En attendant vous voila parés pour débuter vos ouvrages de couture !